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Marseille: la justice se penche de nouveau sur le sort de 6 McDonald’s
Une « belle escroquerie » ou une tentative de sauver des emplois? Jeudi matin, le tribunal de grande instance de Marseille s’est penché sur le projet de cession de six restaurants McDonald’s marseillais, contre lequel se battent une centaine de salariés.
Depuis plusieurs mois, des représentants du personnel et de syndicats de ces fast-food ont engagé un bras de fer judiciaire contre leur direction, le franchisé Jean-Pierre Brochiero, qui souhaitait céder six restaurants de Marseille. Cinq d’entre eux sont passés sous la direction d’un nouveau franchisé, Mohamed Abbassi, déjà à la tête de huit restaurants du géant américain. Le sixième, celui de Saint-Barthélémy, avec ses 77 salariés, devait devenir une enseigne halal asiatique, via la société Hali Food. Mais le 7 septembre, le juge des référés du TGI avait interdit cette cession, soulignant l’insuffisance de moyens du repreneur. Le franchisé a fait appel de cette décision.
Jeudi matin, alors que le tribunal examinait pour la première fois au fond la validité des six cessions, l’avocat des salariés, Me Blindauer, a demandé au tribunal de « tout annuler, car si Hali Food est une fraude, la reprise par Abbassi en est une aussi« . L’avocat a rappelé à la barre qu’à la mi-septembre, lors d’une réunion en préfecture, M. Abbassi avait finalement annoncé sa volonté de reprendre aussi le restaurant de Saint-Barthélémy, à condition de supprimer quatre postes, dont celui de Kamel Guemari, directeur-adjoint du fast-food et délégué FO du personnel. « C’est une prise d’otages!« , a-t-il dénoncé. Les salariés en lutte dénoncent depuis le lancement du projet « Hali Food » un plan social déguisé et accusent McDonald’s France d’avoir monté un « projet fictif » qui « capoterait en quelques mois, pour se débarrasser de salariés gênants« , selon Me Blindauer. L’avocat du franchisé, Me Cyrille Franco, a soutenu au contraire que ce projet « était le seul garantissant la survie de tous les emplois« , rappelant que ce restaurant détenait « 3,3 millions d’euros de pertes cumulées depuis 2009« . Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 29 novembre.
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