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L’INRA montre que l’agriculture contribue à rafraîchir la planète

par AFP
13.06.19

Préserver les prairies, couvrir les sols des champs toute l’année, planter des haies et des arbres: l’agriculture a un rôle clé positif pour lutter contre le réchauffement climatique, quantifié pour la première fois à l’échelle d’un pays entier par l’INRA.

En appliquant l’ensemble des pratiques culturales identifiées par l’Institut français de recherche agronomique pour augmenter le stockage du carbone dans ses sols, la France pourrait parvenir à compenser « près de 7% du total de ses émissions de gaz à effet de serre« , a ainsi annoncé jeudi le président de l’organisme, Philippe Mauguin. « Même si cela ne suffit pas pour tenir les engagements internationaux de la France, car le pays est un gros émetteur, c’est loin d’être négligeable et cela mérite d’être examiné » a-t-il ajouté. Les surfaces dédiées aux grandes cultures de céréales ou d’oléagineux, qui sont celles qui stockent actuellement le moins de carbone à l’hectare, ont le meilleur taux d’amélioration potentielle. « La Beauce en particulier » a souligné Sylvain Pellerin, directeur de recherche à l’INRA.

Parmi les neuf « pratiques stockantes » qui émergent pour améliorer les performances climatiques de l’agriculture, trois sont spécialement désignées pour leur efficacité :
– L’extension des cultures dites « intermédiaires », c’est-à-dire l’implantation de couverts végétaux juste après la récolte de la céréale principale, de manière à ce que le sol soit le plus longtemps possible recouvert de végétation et jamais laissé à nu. « C’est bon pour absorber le carbone, mais c’est aussi bon pour lutter contre l’érosion des sols, pour la qualité de l’eau et pour la biodiversité » a jugé M. Pellerin.
– L’agroforesterie, c’est à dire l’installation d’allées d’arbres entre les parcelles de cultures.
– L’extension de la durée des « prairies temporaires », celles qui sont alternativement prairies ou cultures, dans les systèmes de rotation de cultures.
Quant aux forêts et aux prairies permanentes, leur potentiel d’amélioration est soit quasi-nul (forêts), soit faible (prairies), car elles stockent déjà beaucoup de carbone. « Mais il est très important qu’elles soient préservées en l’état » a dit M. Mauguin.

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