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Les industriels se plaignent des distributeurs à la répression des fraudes
La date butoir du 29 février à laquelle devaient aboutir les négociations annuelles entre les groupes de grande distribution et leurs fournisseurs n’a pas été respectée pour une part importante des contrats, ont assuré mardi les industriels, qui en appellent à la répression des fraudes face à ces « irrégularités ». « C’est la première fois que la date butoir n’a pas d’effet. Environ 20% des contrats n’étaient pas signés au soir du 29 février, un taux pouvant approcher 50% pour certains de nos adhérents« , a expliqué Richard Panquiault, le directeur général de l’Ilec, association représentant les grandes marques industrielles, lors d’une conférence de presse.
Chaque année, distributeurs et fournisseurs (producteurs et industriels) doivent s’accorder sur les tarifs auxquels les premiers vont acheter les produits des seconds sur l’ensemble de l’année, fin février dernier délai. Or cette année, des signatures ont pu avoir lieu « jusque dans le courant de la seconde quinzaine du mois de mars« , selon le directeur général de l’Ilec. Les accords ont souvent été signés « sous la contrainte« , ajoute encore l’Ilec. « Plus de 30% de nos adhérents ont été concernés par le déréférencement (de leurs produits par les distributeurs) sur une fourchette de 15% à 70% de leur chiffre d’affaires« , assure M. Panquiault.
De plus les contreparties demandées en cas de baisse des prix ont été « rarement au rendez-vous« . Pour M. Panquiault, « les accords 2016 ont été dans une grande mesure entachés d’irrégularités« , et l’Ilec « s’en est émue auprès du ministre de l’Economie« . L’association demande également que la répression des fraudes (DGCCRF) enquête sur ces retards pour savoir « qui est de bonne foi et qui a cherché à négocier ou pas« , indique M. Panquiault. « La guerre des prix se focalise sur les marques nationales » dont « les prix dévissent sans discontinuer depuis 36 mois« , rappelle-t-il, dénonçant « une spirale inquiétante« . Sur la seule année 2015, le chiffre d’affaires de 85% des 1.400 références les plus vendues a baissé, jusqu’à -8% pour près de 15% d’entre elles.
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