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Lactalis se renforce sur le marché du yaourt avec deux nouvelles usines aux États-Unis
Le géant français Lactalis a annoncé lundi avoir acquis la filiale américaine du producteur laitier allemand Ehrmann AG et ses deux usines de fabrication aux États-Unis, pour un montant non dévoilé, renforçant ses positions sur le marché du yaourt.
Il s’agit de la quatrième acquisition de Lactalis dans le domaine du yaourt aux États-Unis, après la reprise ces deux dernières années de « The Icelandic Milk and Skyr Corporation », propriétaire de la marque de yaourt islandais Siggi’s, mais aussi de Stonyfield, cédé par Danone en 2017, et de la société californienne Karoun, spécialisée dans les yaourts grecs, le kéfir et la feta.
En rachetant Ehrmann Commonwealth Dairy, filiale fondée en 2009 par la société allemande basée à Munich, Lactalis fait l’acquisition de deux nouvelles unités de production aux Etats-Unis, situées dans le Vermont et en Arizona. « Les capacités supplémentaires apportées par les deux usines Erhmann, conjuguées à la force de nos marques leader, permettent de sécuriser la croissance à long terme de l’activité yaourt de Lactalis aux États-Unis et renforcent notre engagement et nos ambitions sur cette catégorie de produits« , a commenté le PDG de Lactalis North America, Thierry Clément, dans un communiqué.
Les deux usines emploient 250 personnes et fabriquent différents produits laitiers sous les marques Green Mountain Creamery et Liebe, mais aussi pour des marques de distributeur. Au total, Lactalis compte désormais huit usines et 2.400 collaborateurs dans le pays. Jusqu’alors très discret sur ses résultats, le groupe avait dévoilé en février un repli de son bénéfice net en 2017, à 387 millions d’euros, contre 406 millions un an plus tôt, deux années assombries par le scandale du lait contaminé à la salmonelle produit dans son usine de Craon, en Mayenne.
Lactalis a grandi par acquisitions successives, les dernières plus importantes étant celles de Nuova Castelli, l’un des principaux exportateurs du célèbre parmesan italien Parmigiano Reggiano, mais aussi du fromage industriel de Kraft Heinz au Canada, ou celle de la nutrition infantile du groupe Aspen. L’entreprise familiale mayennaise, qui a une forte politique de croissance externe (8 acquisitions réalisées en 2018), avait une dette nette de 3,2 milliards en 2016 et 4 milliards en 2017. Le groupe prévoit de passer la barre des 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, contre 18,5 milliards d’euros en 2018.
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