Le groupe Lactalis, déjà dans la tourmente depuis la découverte de salmonelles dans son lait maternisé, a officiellement démenti toute pratique fiscale illégale après des informations de presse en ce sens, jeudi dernier dans un communiqué. « Le groupe Lactalis dément fermement les attaques portées à son encontre sur de prétendues pratiques fiscales illégales et réaffirme qu’il exerce ses activités internationales dans le plein respect de la loi fiscale française et de chacun des pays où il est implanté », assure-t-il.
« Lactalis et la famille Besnier ont depuis toujours payé leurs impôts en France », indique le groupe, qui a récemment fait l’objet d’articles sur les sites d’information Mediapart et Les Jours ainsi que dans le tout nouvel hebdomadaire ebdo. « Après la publication dans la presse de certains articles sur les prétendues dissimulations ou volontés d’évasion fiscales, Lactalis tient à préciser avec force qu’il mène ses activités dans le strict respect de toutes les réglementations des pays dans lesquels il est implanté, à commencer par la France », selon le texte.
Lactalis rappelle qu’il est « présent en Belgique et au Luxembourg où il gère des activités industrielles, logistiques et commerciales ». C’est pourquoi « il y dispose également de sociétés de financements intra-groupe pour accompagner son développement et l’investissement à l’international ». « Ces filiales sont transparentes vis-à-vis des autorités locales depuis leur création. Les comptes des sociétés mentionnées dans les articles de presse sont déposés au Registre de commerce des sociétés concernées, les délibérations sociales font l’objet d’une publication aux journaux officiels et l’intégralité de ces documents est consultable via internet. La quasi-totalité des résultats avant impôts de BSA International et Ekabe, cités dans les différents articles, sont constitués de la remontée des dividendes de leurs filiales ayant déjà acquitté leurs impôts localement », ajoute le texte.
BSA International, « bras armé de Lactalis à l’étranger » selon Mediapart, « a vu ses fonds propres passer de 100 millions d’euros en 2005 à 1,2 milliard en 2006 puis à 2,1 milliards en 2014. Un choix qui lui a permis de n’acquitter que 7,23 millions d’impôts au fisc belge entre 2004et 2014 », affirmait le journal.
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