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Insécurité alimentaire aigüe pour la moitié des Centrafricains, selon l’ONU
Près de la moitié de la population de la Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde en proie une guerre civile depuis près de sept ans, sont en situation d' »insécurité alimentaire aigüe » aggravée par le coronavirus, estime l’ONU.
« On constate une dégradation importante de la situation alimentaire » depuis un an, déplore le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) des Nations unies dans son dernier Bulletin humanitaire publié en juillet. Selon l’OCHA, « 2,36 millions de personnes, soit près de la moitié de la population centrafricaine, sont en situation d’insécurité alimentaire aigüe », notamment dans les régions qui comptent la plus grande concentration des quelque 684.000 personnes déplacées par les conflits recensées par l’ONU dans tout le pays. Cette proportion était de 40% il y a un an selon l’ONU.
Aujourd’hui, 1,7 million de Centrafricains ont même un « besoin sévère d’aide alimentaire », précise l’OCHA, soit plus du tiers de la population. La dégradation est due avant tout à un « regain des conflits entre groupes armés et à la persistance des conflits intercommunautaires », estime l’OCHA. Plus des deux tiers de la Centrafrique sont aux mains de divers groupes rebelles qui s’en disputent les richesses, malgré un accord de paix signé le 6 février 2019 à Khartoum entre le gouvernement et 14 milices. Cette guerre civile a débuté fin 2013 avec la chute du président François Bozizé, renversé par une coalition de groupes armés.
Même si une accalmie notable prévaut depuis l’accord de Khartoum, des combats sporadiques entre milices et entre groupes ethniques rivaux continuent de faire des victimes et poussent des civils à fuir. « La perspective des élections a donné aux groupes armés une raison supplémentaire de maintenir et d’étendre leur contrôle sur le territoire », a même averti mercredi un groupe d’experts de l’ONU. Les élections présidentielle et législatives sont prévues en décembre mais l’incertitude pèse sur la possibilité de les organiser.
Outre ces combats, la situation alimentaire s’est dégradée en raison d’une « faible production agricole » due au manque de pluie et à « l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur la sécurité alimentaire », analyse l’OCHA. Hausse des prix due à la raréfaction des denrées, manque de disponibilité de main d’oeuvre en sont les principaux effets négatifs. Plus de 4.300 personnes ont été infectées par le coronavirus, dont 53 en sont mortes, selon Bangui.
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