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Greenpeace attaquée en justice par l’Association nationale Pomme Poire
Pour avoir intitulé l’un de ses rapports « Pommes empoisonnées », l’ONG s’est vue attaquer en justice ce mardi par l’Association nationale Pomme Poire (ANPP) qui regroupe 1 500 producteurs. Publié en juin dernier, ce rapport – dont le sous-titre « mettre fin à la contamination des vergers par les pesticides grâce à l’agriculture biologique » est explicite – soulignait que « les producteurs de pommes continuent à utiliser des cocktails de pesticides dans de nombreux pays européens, en particulier ceux fournissant la grande distribution ».
« Ce qui nous gêne, c’est le titre dénigrant pour le produit « pomme » », a plaidé devant le tribunal de grande instance de Paris l’avocat de l’ANPP, Me Laurent Verdier. « Les contrôles analysés dans le rapport portaient sur l’eau, la terre, mais pas sur les pommes », a-t-il fait valoir. Dans les autres pays européens, le titre était « beaucoup plus mesuré », parlant du « goût amer » des pommes. « Dans Blanche-Neige et les sept nains, la méchante, c’est la sorcière, pas la pomme, a rétorqué l’avocat de l’organisation écologiste, Me Alexandre Faro. Et ici, le méchant, ce n’est pas la pomme, mais les pesticides. »
Pour l’avocat de Greenpeace, cette action en référé (procédure d’urgence) vise à faire « pression » sur l’ONG. « Quant à la demande de 50 000 euros en réparation d’un préjudice que nous estimons imaginaire, c’est quand-même très cher », a conclu Me Faro. La décision sera rendue le 10 novembre, à moins que le tribunal ne transmette d’ici là – la décision sur ce point est attendu le 3 novembre – une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par Greenpeace.
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