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Festival vegan à Calais: chasseurs et bouchers appellent à un rassemblement
Des représentants des fédérations régionales et locales de bouchers, poissonniers, chasseurs et agriculteurs des Hauts-de-France ont appelé mercredi à un rassemblement pacifique devant l’entrée du festival vegan prévu samedi à Calais, pour dénoncer les actes de vandalisme « d’activistes extrémistes ».
Cet appel intervient au lendemain de la décision du tribunal administratif de Lille, saisi par l’association organisatrice et d’autres associations de défense des animaux, qui a ordonné la tenue du festival annulé par la mairie en raison de menaces proférées par « des chasseurs et des éleveurs ». « En aucun cas nous nous opposons à la tenue d’une telle manifestation. Cependant, sous couvert de ce mode de vie se cachent des activistes extrémistes qui veulent imposer par la violence cette nouvelle tendance alimentaire à ceux qui ne la partagent pas », peut-on lire dans un communiqué signé entre autres par Willy Schraen, président de la fédération nationale de la chasse, et trois conseillers régionaux.
Les onze signataires font référence aux actes de « vandalisme » qu’ils jugent « de plus en plus récurrents » contre les poissonneries et boucheries « particulièrement en Hauts-de-France (déjà 16 attaques en 24 mois) » et le « saccage » des « bâtiments de trois fédérations de chasse par L214 ». Ils appellent à se rassembler « pacifiquement » à 11h00 devant l’entrée du salon pour dénoncer « le silence inadmissible » des associations veganes présentes qui « ne se désolidarisent pas de ces extrémistes violents ».
Joint par l’AFP, Laurent Rigaud, signataire et président de la fédération des bouchers-charcutiers-traiteurs des Hauts-de-France, s’attend à la venue « d’au moins » 200 personnes. « Nous demandons aux vegans et aux non vegans qui ont de la haine en eux de ne pas venir, car notre philosophie est basée sur le respect d’autrui (…). Ne venez pas pour provoquer : personne n’y gagnerait », a indiqué le festival sur Facebook. Joint par l’AFP, la préfecture du Pas-de-Calais affirmait mercredi soir ne pas avoir connaissance de « déclaration de rassemblement » et comptait se rapprocher des organisateurs de la « contre-manifestation ». « J’avais agi en maire responsable en saisissant le tribunal administratif sur la foi d’éléments laissant présager des troubles sérieux à l’ordre public. A l’État, désormais, d’assumer ses responsabilités, pour gérer la sécurisation de cet événement », avait réagi plus tôt dans la journée la maire Natacha Bouchart, précisant qu’elle mettrait à disposition « comme toujours, des policiers municipaux, mais sans dispositif supplémentaire ».
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