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FAO : soutenir les exploitations familiales pour lutter contre la faim
Les exploitations familiales sont l’une des clés de la sécurité alimentaire et de la préservation d’un environnement durable, à condition qu’elles accèdent à l’innovation et aux progrès, estime la FAO dans un rapport présenté jeudi à Rome.
Le rapport Sofa 2014, sur l’Etat de la faim et de l’agriculture (State of Food and Agricuture) dans le monde en téléchargement ici, est centré cette année sur les quelque 500 millions d’exploitations familiales, généralement inférieures à 5 ha, sur lesquelles reposent l’agriculture dans la plupart des pays.
Ces petits exploitants sont les gardiens de plus de 80% des denrées alimentaires produites dans le monde, pourtant beaucoup d’entre eux sont pauvres et victimes d’insécurité alimentaire.
« Ils ne représentent pas un problème, ils font partie de la solution. Ils ont un rôle central. Nous avons besoin d’innovation dans tous les domaines et ils doivent être acteurs de cette innovation« , a déclaré le directeur général de l’Orgnisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), José Graziano da Silva, lors d’une cérémonie à Rome.
La grande majorité des exploitations agricoles dans le monde sont petites ou très petites et ne cessent de voir leur superficie diminuer: 72% comptent moins d’un hectare et ne couvrent toutes ensemble que 8% de la superficie totale des terres agricoles, relève le rapport.
Or, en-dessous d’une certaine taille, l’exploitation peut être trop petite pour constituer le principal moyen de subsistance des familles, même si l’agriculture peut dans ce cas au moins contribuer à la sécurité alimentaire de la famille.
Il faudrait donc miser sur l’innovation mais celle-ci coûte cher au démarrage et nécessite une garantie des droits fonciers et un accès au crédit.
C’est là que les institutions locales, organisations de producteurs et coopératives ont « un rôle déterminant à jouer pour lever ces obstacles », souligne le rapport.
De plus, les pouvoirs publics doivent investir le champ de la recherche, trop souvent abandonnée au secteur privé: au Bangladesh, moins de 10% des exploitations ont accès à un conseil et moins de 20% en Ouganda ou au Malawi.
Selon les dernières statistiques de la FAO, le monde compte encore 805 millions de personnes souffrant de la faim. Ce total a diminué en moyenne de 10 millions par an depuis 20 ans, mais l’Afrique sub-saharienne et l’Asie restent particulièrement touchées.
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