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Etats généraux de l’alimentation : les ONG veulent « une orientation claire »
Une cinquantaine d’ONG ont réclamé mardi au gouvernement « une orientation claire » en faveur d’un « autre modèle agricole », à la veille de l’annonce par Emmanuel Macron de mesures à l’issue de la première phase des Etats généraux de l’alimentation. Redoutant « un échec » de ces discussions lancées il y a près de trois mois et qui réunissent tous les acteurs concernés, les ONG appelaient à « un grand rassemblement et à une marche pour une alimentation saine, une agriculture soutenable et un revenu paysan juste et pérenne », mardi en début de soirée aux abords du ministère de l’Agriculture.
Parmi les ONG, réunies au sein d’une « Plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire », figurent des organisations environnementales (FNE, FNH, le Réseau action climat, les Amis de la Terre..) mais aussi l’Association française des diététiciens nutritionnistes, le Secours catholique, Action contre la Faim, l’Union nationale de l’apiculture française, la Fédération nationale d’agriculture biologique… Plusieurs organisations ont exprimé leur inquiétude sur le fond et la forme des Etats généraux. Il y a « une grande difficulté pour les ONG à se faire entendre », a déploré Audrey Pulvar (Fondation pour la nature et l’Homme, ex-Fondation Hulot). « Nous n’appelons pas ça de la concertation », a-t-elle dit, soulignant que les associations ont « l’impression de faire parfois de la figuration ».
Les ONG réclament une « troisième phase plus politique », au-delà des deux prévues, engageant l’ensemble des parties prenantes, afin « d’aller vers un processus semblable à un Grenelle », a ajouté Audrey Pulvar. Elles demandent aussi au gouvernement de dire clairement que tous les modèles agricoles ne se valent pas et qu' »une transition agro-écologique » est nécessaire. Il faut que « le gouvernement nous dise quelle est sa vision », a dit Laurent Pinatel (Confédération paysanne).
Les ONG ont également insisté sur la nécessité d’une cohérence entre les politiques publiques concernant l’agriculture, l’alimentation, l’environnement, la santé et les échanges commerciaux. Elles souhaitent qu’aucune nouvelle mesure liée aux discussions en cours dans le cadre des Etats généraux ne puisse entrer en vigueur jusqu’à la fin de ce processus, prévue en décembre. Emmanuel Macron interviendra mercredi à Rungis pour « donner un cap et sa vision pour l’alimentation en France », selon l’Elysée.
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