Coca ou Pepsi: les deux géants américains sont en guerre pour investir dans les yaourts Chobani, a indiqué mardi à l’AFP une source proche du dossier expliquant que le groupe laitier n’en retiendra qu’un seul comme actionnaire. Les deux producteurs de boissons non-alcoolisées font partie d’un groupe d’entreprises ayant manifesté leur intérêt pour prendre une part minoritaire dans Chobani, en quête de partenariat « stratégique » pour se diversifier et se développer à l’international, a ajouté la source confirmant des informations de presse. Chobani, dont les ventes explosent année après année, a engagé la banque d’affaires Goldman Sachs pour superviser cette procédure devant conduire à une cession de 10 à 20% de son capital, a indiqué la source sous couvert d’anonymat.
Cette opération, encore à un stade préliminaire, devrait valoriser Chobani à plus de 3 milliards de dollars en y incluant la dette. Le fonds californien TPG, qui a investi 750 millions de dollars dans Chobani en 2014 en échange de 20% du capital, pourrait profiter de ces négociations pour céder sa participation, dit à l’AFP une autre source. Selon elle, le Turc Hamdi Ulukaya, fondateur de Chobani, qui entretient des relations difficiles avec TPG, resterait aux commandes comme PDG au terme de la procédure. Contacté par l’AFP, Chobani n’a pas souhaité commenter. Chobani, basé à New Berlin dans l’Etat de New York (nord-est), a commercialisé ses premiers yaourts en octobre 2007. Il détient une part de marché de 44% du segment des yaourts « grecs » évalué à 8 milliards de dollars, selon le cabinet Sanford Bernstein. Malgré quelques essais en Asie et Europe, Chobani avait remisé il y a quelques mois ses projets d’expansion internationale au profit du développement de cafés-concepts, lieux marketing des produits Chobani.
Le groupe, qui n’est pas en Bourse, a connu un couac dans sa rapide ascension en 2013 en rappelant des produits périmés fabriqués dans son usine de l’Idaho (nord-ouest) pour laquelle il a effectué son plus gros investissement (450 millions de dollars). Pour Coca-Cola et PepsiCo, Chobani représente un relais de croissance viable dans leurs efforts pour répondre aux changements des habitudes alimentaires des consommateurs américains. L’un comme l’autre ont pris des participations ces derniers mois dans des entreprises pour pallier à la baisse de consommation de sodas aux Etats-Unis. Coca-Cola est actionnaire du fabricant des machines à boissons et de dosettes américain Keurig Green Mountain et du groupe des boissons énergisantes Monster Energy. PepsiCo a de son côté signé un accord avec le spécialiste israélien des boissons à la carte Sodastream.
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