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Bien-être animal: une campagne d’affichage interdite dans la Sarthe
Une campagne d’affichage dénonçant la castration à vif des porcelets a été annulée par la préfecture de la Sarthe, ainsi que dans plusieurs autres villes de l’Ouest, a annoncé vendredi l’association de protection des animaux de ferme, Welfarm.
« Sur décision de la préfecture de la Sarthe, la campagne d’affichage de l’association Welfarm dénonçant la castration à vif des porcelets a été suspendue pour +prévenir un risque d’atteinte à l’ordre public+ », souligne le communiqué de l’association, pour qui cette décision la « prive du droit d’informer le consommateur sur une pratique archaïque, cruelle et généralisée ». La préfecture de la Sarthe n’était pas joignable vendredi. Selon Welfarm, la campagne devait se dérouler du 24 août au 20 septembre dans différentes villes de Bretagne et au Mans. « En place depuis le mercredi 31 août au Mans, les affiches (…) ont été retirées samedi 3 septembre sur ordre de la préfecture.
Cette censure intervient dans un contexte déjà tendu puisque l’opération d’affichage avait déjà été suspendue à Brest, Langueux et Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) suite à des menaces provenant du monde agricole et politique », indique Welfarm. L’association juge ces réactions « en décalage avec la démarche de dialogue » qu’elle a entamée avec les distributeurs, les industriels et les éleveurs. « Aujourd’hui, 85% des porcs mâles élevés en France sont castrés sans anesthésie alors même que des alternatives à cette pratique douloureuse existent et sont prédominantes dans plusieurs pays européens », rappelle l’association, qui a lancé en mai 2016 une campagne baptisée « #COUIC2018 », destinée à sensibiliser la filière et le grand public.
Welfarm souligne par ailleurs que sa pétition demandant l’arrêt de cette pratique a recueilli « plus de 120.000 signatures ». La castration à vif du cochon, à laquelle les représentants européens de la filière porcine se sont engagés à trouver des alternatives d’ici 2018, peine à disparaître en France. Seul un acteur majeur du secteur a pratiquement remisé le bistouri: la coopérative Cooperl, qui regroupe un quart des éleveurs français et dont 80% des éleveurs ont mis fin à la castration chirurgicale à vif du porcelet. La castration à vif permet d’obtenir des porcs plus gras, tout en évitant l’odeur nauséabonde de verrat que peut dégager à la cuisson le gras de certains mâles « entiers ». Son arrêt nécessite la détection des carcasses odorantes dans les abattoirs, et donc l’embauche de « nez » humains capables de détecter ces odeurs.
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