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Aisne: Nestlé cesse une activité qui emploie 158 personnes

16.01.20

Le groupe Nestlé va cesser d’ici fin 2020 l’une des deux activités de son site d’Itancourt (Aisne), qui emploie 158 salariés produisant principalement des bouillons, sauces et potages déshydratés, a annoncé le géant suisse de l’alimentation jeudi.

Ce site, qui fabrique notamment des produits de marque Maggi, emploie également 263 salariés dans son usine contiguë produisant des « céréales pour petit déjeuner », en partenariat avec General Mills (Cereal Partners France). Cette deuxième activité « va elle se poursuivre sur le site », a assuré à l’AFP un porte-parole de Nestlé. Concernant les 158 salariés menacés de perdre leur emploi, l’entreprise entend « privilégier les mesures d’âge et le reclassement interne de ses salariés dans l’Aisne », indique-t-elle dans un communiqué. Parmi eux, 54 salariés pourraient « bénéficier de mesures de pré-retraite ou congés de fin de carrière ». « Pour les effectifs restants, Nestlé France s’engage à proposer à chaque salarié non-cadre une ou plusieurs offres d’emploi dans un rayon de 50 kilomètres ». Cette zone inclut l’usine mitoyenne ainsi qu’un autre site à Boué, à environ 40 km. Le reclassement interne sera « notamment basé sur une forme de volontariat de solidarité, certains collaborateurs des autres sites qui pourraient être proches de la retraite pouvant être amenés à quitter l’entreprise par ce biais du volontariat », a précisé un porte-parole de l’entreprise.

La cessation d’activité s’explique selon Nestlé par un « marché de l’épicerie et des aides culinaires en récession » qui a entrainé une « baisse continue » des volumes produits par l’usine, ceux-ci ayant diminué de 33% depuis 2005 pour s’établir à environ 15.300 tonnes en 2019. « On déplore complètement la fermeture de cette usine, car nous avons alerté depuis très longtemps sur sa situation (…) et peu de choses ont été faites pour maintenir le tonnage« , a réagi auprès de l’AFP Christophe Kauffmann, secrétaire CFDT du comité de groupe de Nestlé. L’entreprise « aurait pu choisir de rapatrier une partie de la production » délocalisée en Europe « pour maintenir le tonnage« , ou « innover pour offrir à l’usine des nouveautés à fabriquer« , a-t-il dit. Il s’est toutefois réjoui de la volonté de l’entreprise de reclasser les salariés à moins de 50 km.

« Nous allons rester vigilants sur les mesures d’accompagnement proposées, comme les aides au déménagement ou aux transports par exemple« , a-t-il conclu. Dans un communiqué commun jeudi soir, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand et le député (LR) de la circonscription Julien Dive a dénoncé une « catastrophe sociale et humaine pour tous les salariés et leur famille« , ainsi que pour « des dizaines d’intérimaires, CDD et apprentis et de nombreux emplois induits« . Signalant leur « volonté de voir monter en compétences avec plus d’emplois » l’usine restant en fonctionnement à Itancourt, ils ont demandé la tenue d’une réunion d’urgence en préfecture de l’Aisne lundi avec la direction du groupe.

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