« Nordine, c’est un locavore, il mange local, consomme local, tout en restant attaché à ses racines tunisiennes». Bon résumé d’un convive filmé dans « Planète chefs » dont l’objectif est de mettre à l’honneur des ambassadeurs étrangers qui enchantent la gastronomie française. Pour cette Saison 2, en plus de la Tunisie, direction la Grèce, le Mexique et le Cameroun.
Nous avions déjà commenté ici la première Saison de cette série qui vient s’inscrire dans la veine des mythiques six saisons de Chef’s Table de Netflix ou du moins connu « Le bonheur est dans l’assiette » d’Arte. L’enjeu des producteurs et des réalisateurs de ce type de programme est bien connu du marketing audiovisuel : surfer sur la vague d’un intérêt grandissant des téléspectateurs pour la cuisine et se démarquer de toute esthétique de téléréalité. Un jeu subtil où l’on convoque des écritures de scénario, des montages, des éclairages, des compositions musicales, bref, tout ce qui fait cinéma plutôt que reportage.
Et ma foi, il y a de telles personnalités, et donc de tels personnages, dans les nouvelles générations de cuisiniers que les récits ne manquent pas pour élaborer des scénarios. Touchants, attachants, sensibles, Nordine, Beatriz, Pierre et Mikaëla sont ainsi au rendez-vous de cette nouvelle saison de « Planète chefs » pour nous amener dans l’intime de leurs démarches. Comprendre une cuisine, c’est avant tout comprendre une culture et ce n’est pas le moindre mérite du réalisateur Stéphane Carrel que d’inviter sa caméra au coeur des familles des chefs, là où sont les racines, tout en évitant soigneusement tout voyeurisme.
Petit bémol néanmoins déjà souligné pour la Saison 1 : cette perpétuelle présence d’une musique dramatique, tendue, en mode mineur, toute droit sortie d’un film de David Lynch, mais complètement à contresens du propos de ces personnages joyeux qui ne prétendent rien d’autre que magnifier avec talent les produits de la terre et de la mer.
La bonne nouvelle, en cette période, c’est que tous les abonnés de Canal Plus ont accès à la chaine Planète en clair et pourront donc visionner dimanche 29 mars à 20H55, l’épisode consacré à la mexicaine Beatriz Gonzalez, à 21H55, l’épisode Nordine Labiadh. Dimanche 5 avril à 20H55, ce sera le camerounais Pierre Siewe et à 21H55 la grèque Mikaela Laroutsos.
Et cerise sur le gâteau : rediffusion de la saison 1 du 12 avril au 3 mai à 20h55.
Photo : crédit : Gedeon Programmes
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