La France possède une diversité biologique exceptionnelle, notamment outremer. Faune et flore terrestres et marines mais aussi champignons et lichens, et les écosystèmes qu’ils constituent, caractérisent la biodiversité d’un pays. Voici quelques données clés.
Espèces recensées
– Près de 154.000 espèces ont été recensées: 87.325 en métropole et 70.458 outremer. Le nombre d’espèces répertoriées augmente grâce aux avancées de la science. Dans les territoires outremer, 10.000 nouvelles espèces par an ont été comptabilisées ces dernières années.
– Seulement 10% des espèces présentes outremer ont a priori été recensés. Un taux qui passe à 80% en métropole. Les nouvelles espèces répertoriées sont parfois des espèces introduites, volontairement ou non.
– Les insectes représentent « 60% des espèces listées » et les champignons et lichens sont au nombre d’environ 15.000 en métropole.
– La France compte 13.325 espèces endémiques, c’est-à-dire présentes nulle part ailleurs au monde.
– La métropole affiche 152 types de mammifères (dont 37 marins), 327 oiseaux (dont 277 nichant sur notre territoire), 38 amphibiens et 4.900 types de flore
– 10% des récifs coralliens mondiaux sont en France (4e rang mondial), surtout en Nouvelle Calédonie et Polynésie
– La Nouvelle-Calédonie abrite à elle seule 3.000 plantes dont 2.423 sont endémiques.
Menaces
Environ un millier d’espèces menacées au niveau mondial sont présentes en France, dont 215 en métropole. De très nombreuses espèces de poissons sont surexploitées.
– Métropole: 9% des mammifères, 19% des reptiles, 21% des amphibiens et 27% des oiseaux nicheurs sont menacés de disparition. Pour la flore, les espèces d’orchidées sont particulièrement en danger (17%).
– Outremer: à La Réunion, 1/3 des oiseaux sont menacés, ainsi que trois reptiles, 14% des papillons de jour, 21% des libellules et 33% des poissons d’eau douce. Un tiers des oiseaux nicheurs en Guadeloupe sont menacés. La flore de Mayotte est particulièrement en danger (une espèce sur deux). En Nouvelle-Calédonie, 14% des plantes sont menacées.
Animaux en danger
– Outremer. En danger critique: la tortue imbriquée ou à écailles, le monarque de Tahiti (oiseau), l’Albatros d’Amsterdam des Terres australes et antarctiques
– Métropole. En danger critique : esturgeon européen, ours brun / En danger: vautour percnoptère, le lynx boréal, le grand hamster, le vison d’Europe / Vulnérable: le cachalot, le loup, le mouflon.
Habitats
La destruction des habitats est l’une des causes majeures de la perte de biodiversité: chaque année en France, plus de 60.000 hectares de milieu naturel ou agricole sont aménagés (routes, bâtiments, parkings, etc.), soit l’équivalent d’un département tous les 10 ans. La surexploitation (surpêche, déforestation, braconnage), la pollution (eau, sol, air), les espèces exotiques envahissantes (frelon asiatique ou tortue de Floride par exemple) sont les autres causes d’érosion de la biodiversité, également aggravée par le changement climatique. Seulement 22% des habitats dits d’intérêt communautaire sont en bon état en France et 28% des espèces d’intérêt communautaire. En métropole, globalement, les forêts sont en bien meilleur état que les prairies et les landes, et surtout que les écosystèmes marins et aquatiques qui sont les plus dégradés.
Services
Les écosystèmes contribuent à l’agriculture, la pêche, la santé, la réduction des risques naturels, etc. Exemples:
– Pollinisation des cultures par les insectes sauvages
– Filtration de l’eau et réduction des inondations par les prairies et les zones humides (marées, étangs, lacs, etc.)
– Protection des zones côtières par les forêts (Landes), les dunes, les mangroves
– Réduction des inondations par les zones humides (marais, étangs, etc.)
– Limitation des canicules par les espaces verts
– Production de médicaments à partir de molécules de plantes et de bactéries
– Reproduction des poissons
– Absorption de CO2.
Céline SERRAT pour AFP
Photographie : Christophe Salin
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