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Une décision de l’UE attendue jeudi sur l’autorisation du glyphosate
L’UE doit se prononcer jeudi sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate, substance herbicide la plus vendue en Europe mais dont l’effet sur la santé fait l’objet d’un débat, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. Un comité d’experts et de représentants des 28 Etats membres s’est réuni mercredi à Bruxelles pour discuter de la question, qui doit être réglée avant le 30 juin, date d’échéance de l’homologation sur le territoire de l’UE de cette substance active qui se retrouve notamment dans le RoundUp du géant américain Monsanto. « La discussion avec les Etats membres se poursuivra demain (jeudi), elle est attendue en fin de matinée/début d’après-midi« , a annoncé un porte-parole de la Commission européenne. « Quelques positions (d’Etats membres) ne sont pas encore définies« , a précisé de son côté une source européenne.
La Commission a d’ailleurs appelé ces Etats, sans en nommer aucun, à définir leur position finale d’ici à jeudi. L’institution soutient la reconduction de l’autorisation du glyphosate, s’appuyant sur une étude de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui a estimé « improbable » le risque cancérogène. Une récente opinion commune de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), jugeant « peu probable » que le glyphosate soit cancérigène « chez les humains qui y seraient exposés par l’alimentation », a conforté son évaluation. Mais les opposants au glyphosate, qui mènent une âpre campagne depuis plusieurs semaines, brandissent de leur côté une étude de mars 2015 du Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), également dépendant de l’OMS, qui a trouvé un risque cancérogène dans ses recherches sur une exposition prolongée. Selon l’ONG Greenpeace, la Commission a révisé sa proposition initiale et abaissé de 15 à 9 ans la période pour laquelle l’autorisation serait de nouveau accordée.
L’exécutif européen assure avoir longuement discuté du sujet avec les 28 Etats membres et pris en compte certaines de leurs demandes, ainsi que l’avis du Parlement européen qui a réclamé un renouvellement pour sept ans, selon un porte-parole. Dans l’attente d’études scientifiques, notamment celle de l’Agence européenne des produits chimiques (Echa), la Commission propose également un réexamen « si besoin » de l’homologation. Des pays comme la France et le Luxembourg ont clairement indiqué leur opposition à un renouvellement. Mercredi matin, la ministre de la santé française Marisol Touraine réitérait l’opposition de son pays, qualifiant le glyphosate de « perturbateur endocrinien ».
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