Terrena augmente ses ventes et son bénéfice en 2015 malgré un contexte tendu

Le groupe coopératif agricole Terrena, numéro 2 du secteur en France, a vu croître son bénéfice ainsi que ses ventes en 2015 malgré un contexte tendu sur les prix agricoles, grâce notamment à une augmentation de son périmètre. Terrena a vu son résultat net augmenter de 41%, à 31,3 millions d’euros en 2015, « par rapport à celui de 2014 qui avait été affecté par des charges exceptionnelles non récurrentes », a indiqué le groupe jeudi dans un communiqué. L’excédent brut d’exploitation s’établit à 110,9 millions d’euros, à un niveau identique au précédent exercice, tandis que le résultat d’exploitation s’élève à 26,8 millions. Le chiffre d’affaires ressort à 5 milliards d’euros, en hausse de 7,2%. Une progression qui s’explique principalement « par les variations positives de périmètre: adhésion de la Coopérative agricole de Mayenne en tant que section autonome, intégration du négoce Anjou Maine Céréales et rapprochement avec la coopérative maraîchère Rives de Loire », selon Terrena. Cela a permis de compenser le « contexte tendu » du marché en 2015, notamment au second semestre, « en raison d’une forte volatilité des matières premières et des perturbations de marchés liées au contexte économique et géopolitique », souligne le groupe. La coopérative a d’ailleurs dû verser 10,2 millions d’euros d’aides et de retours à ses adhérents en difficulté et a fait des avances de trésorerie pour 95 millions.

Le groupe affirme que la « Nouvelle agriculture », son modèle de production agricole mêlant traçabilité et qualité des produits lancé en 2008, a permis aux adhérents qui l’appliquent de réaliser des « bonus de valorisation » notamment pour le porc, dont les prix ont été particulièrement touchés en 2015. A horizon 2025, « l’ambition de Terrena est que 50% de son activité soit issue de la Nouvelle Agriculture », ajoute le groupe. Terrena compte distribuer aux adhérents de la coopérative au titre de 2015 un montant de 4,3 millions d’euros sous forme de ristournes et d’intérêts aux parts sociales, soit une hausse de 48,2% par rapport l’année précédente.