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Terrena, affectée par la crise agricole, renonce à publier son résultat 2016
Terrena, la grande coopérative agricole de l’Ouest de la France, a beaucoup souffert en 2016, comme l’ensemble du secteur, de la crise agricole et des conditions de marché et renoncé à publier son résultat net. En 2016, son chiffre d’affaires a augmenté de 3% à 5,2 milliards d’euros grâce aux acquisitions du volailler Doux et de Soprat, mais à périmètre comparable, il a reculé de 5,2% en raison de la crise agricole, selon un communiqué diffusé jeudi dernier.
« 2016 a été une année difficile pour le monde agricole » a souligné Hubert Garaud, le président de Terrena qui fédère 29.000 agriculteurs-adhérents (dont 600 bio) et emploie 15.900 salariés dans cinq départements du centre-ouest. Outre la crise climatique des céréales, celle du lait et de la plupart des productions animales, les résultats ont été affectés « par la guerre des prix » subie « au Moyen-Orient, principal marché de Doux qui a rejoint Terrena en avril 2016 », a précisé Maxime Vandoni, directeur-général du groupe, cité dans le communiqué.
Ainsi, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a chuté de 7,8% à 101 millions d’euros. Les activités historiques ont mieux résisté dans leur ensemble avec un Ebitda de 114 millions d’euros, en progression de 4 millions. Le groupe y voit la confirmation de « la pertinence » de son « modèle d’activité diversifié ». « Cette année, nous ne communiquons pas notre résultat net, et nous en tenons à l’Ebitda, qui donne une idée fidèle de l’activité » a précisé un porte-parole du groupe à l’AFP.
L’an dernier, la coopérative a versé au total 11,8 millions d’euros à ses adhérents (contre 10,2 millions en 2015). Pour 2017, la coopérative compte notamment sur le lancement de sa nouvelle marque de viande de producteurs « la nouvelle agriculture », récemment annoncée. Outre la mise en avant d’une alimentation sans antibiotique, aux graines de lin et du bien-être animal, les produits de cette marque sont aussi destinés à assurer une « juste rémunération » aux producteurs, dans la lignée de ce qui se fait déjà dans le lait depuis quelques mois chez d’autres acteurs.
Cinquante références de viande de volaille, porc, boeuf et lapin seront disponibles à partir du 3 avril dans le commerce. « Ils sont un peu plus cher que des produits de base, mais accessibles, et avec une qualité bien supérieure », a ajouté le porte-parole. Terrena a aussi lancé en février la marque de viande bovine bio « Sourires de Campagne » en partenariat avec Unebio. Enfin, la coopérative veut développer une plateforme collaborative pour assurer une traçabilité complète des produits de sa filière agroalimentaire, de la fourche à la fourchette, ou de l’agriculteur au consommateur.
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