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Des ONG mettent en garde contre un échec des États généraux de l’alimentation
Plus de 50 organisations de la société civile ont mis en garde vendredi contre un échec des Etats généraux de l’alimentation, appelant le gouvernement à écouter la voix des citoyens en faveur d’un changement de modèle agricole et alimentaire.
Ces Etats généraux « doivent aboutir à un résultat engageant pour le gouvernement et les parties prenantes, sur la voie de la transition agroécologique et alimentaire », soulignent ces ONG (FNE, FNH, Oxfam, le Réseau action climat, mais aussi l’Association française des diététiciens nutritionnistes, le Secours catholique, Action contre la Faim, ou encore l’Union nationale de l’apiculture française…). « Le gouvernement vient de faire exactement l’inverse en supprimant définitivement (mercredi, ndlr) les aides au maintien pour les agriculteurs bio, ce qui va à rebours des attentes de la société et témoigne d’un manque d’anticipation et de réflexion sur l’avenir de l’agriculture française », disent-elles dans un communiqué commun. Pour ces ONG, réunies au sein d’une « Plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire », « la voix des citoyens doit être prise en compte. Il en va de la crédibilité des Etats Généraux de l’Alimentation.
Pour des mesures structurantes
Si le gouvernement échouait à enclencher un changement de modèle et une juste répartition de la valeur, ces États Généraux seraient considérés comme un échec ». Ce processus de discussions, entamé en juillet et prévu jusqu’en décembre, doit viser à bâtir « des filières relocalisées et équitables et obtenir un juste revenu paysan, tout en préservant la santé des agriculteurs et des consommateurs », soulignent les associations. Parmi leurs 63 propositions, accompagner les agriculteurs pour modifier leurs pratiques, donner les moyens à la restauration collective d’atteindre 50% de produits durables, soutenir la filière semences bio, rendre transparent le partage des marges, etc. Interrogée par Le Monde de samedi, Audrey Pulvar, présidente de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), porte un regard sévère sur le déroulement de ce rendez-vous. « L’option qui nous est proposée, c’est de disposer, à la fin, d’un agenda des solutions dans lequel les cabinets ministériels vont aller piocher celles qui les dérangent le moins. Cette option ne nous convient pas », dit-elle. Elle appelle à « un processus de type Grenelle, avec une phase plus politique, pour déterminer des mesures structurantes ».
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