En continu brève
L’Anses retire l’autorisation de mise sur le marché de l’herbicide Basta F1 de Bayer
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé jeudi le retrait de l’autorisation de mise sur le marché en France de l’herbicide Basta F1 de Bayer, estimant que des risques pour la santé humaine ne pouvaient être exclus. Les stocks de Basta F1, « le seul produit phytopharmaceutique à base de glufosinate-ammonium autorisé en France », pourront encore être écoulés pendant trois mois par les distributeurs et utilisés pendant neuf mois supplémentaires par les agriculteurs, à partir de la date de la décision prise le 24 octobre, a précisé l’Anses à l’AFP.
« Les risques pour la santé humaine liés à l’exposition au glufosinate, une substance classée reprotoxique présumée, ne peuvent être exclus pour la santé » des agriculteurs l’utilisant et des personnes à proximité des lieux traités, a expliqué l’Agence dans un communiqué. Le retrait concerne également neuf licences d’importation de produits contenant du glufosinate-ammonium, ce qui signifiera à terme « la disparition de tous les produits phytopharmaceutiques » à base de cette substance du marché français.
Bayer s’est dit « surpris » de cette décision, affirmant que l’Anses n’avait pas pris en considération « les dernières données disponibles sur le Basta F1, ce qui l’a conduit à surestimer de 300 à 1.000 fois le risque pour la santé humaine ». « Nous regrettons la décision de l’Anses qui prive l’agriculture d’une solution de désherbage reconnue utile, voire indispensable par certaines filières, alors même que des études démontrent la sécurité de l’utilisation du produit pour la santé lorsque les conditions d’utilisation sont respectées », a commenté Frank Garnier, président de Bayer France.
Celui-ci a affirmé que la sécurité et la santé des agriculteurs et des consommateurs étaient « au coeur » des préoccupations de l’entreprise. L’herbicide concerné est utilisé en pulvérisations sur les vignes, vergers, légumes et pommes de terre. Selon Bayer, il est peu utilisé en Europe. En France, il génère des ventes annuelles de 8 millions d’euros.
L’allemand Bayer a annoncé en octobre la session pour près de 6 milliards d’euros de certaines activités agrochimiques, dont celles dans le glufosinate-ammonium, à son compatriote BASF, pour anticiper sur les décisions des autorités de la concurrence avant sa fusion avec l’américain Monsanto.
La décision de l’Anses intervient alors que le débat fait rage en France et en Europe sur la potentielle dangerosité d’un autre herbicide, le glyphosate, principe actif du Roundup de Monsanto. Depuis le 1er juillet 2015, l’Anses a procédé pour des raisons de sécurité sanitaires au retrait de 147 autorisations de mise sur le marché de produits contenant certaines substances actives, dont 126 produits à base de glyphosate associé à la tallowamine en juin 2016.
Partagez moi !
Vous pourriez aussi être intéressé par
En continu
Mieux Manger au Ciné, l’association qui œuvre pour une meilleure alimentation dans les lieux culturels s’allie à Open Food Facts
En continu
7ème édition à Albi de #Bon, le festival ludique, festif, gourmand mais aussi pédagogique
En continu