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Carrefour veut négocier un accord de rupture conventionnelle collective
Carrefour veut négocier rapidement un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) dans ses hypermarchés français, qui pourrait concerner 1.500 postes, a-t-on appris jeudi de sources syndicales.
Les syndicats sont convoqués lundi pour l’ouverture de cette négociation, mais aucun objectif chiffré ne leur a été fourni, ont indiqué à l’AFP la CGT, FO et la CFDT. Selon Michel Enguelz (FO), le chiffre de « 1.500 » suppressions de postes visées est « potentiellement réaliste« . Un chiffre aussi jugé « cohérent » par Sylvain Macé (CFDT). Interrogée par l’AFP, la direction s’est bornée à confirmer qu’elle « (envisageait) la mise en place d’un dispositif » de RCC et que les négociations « (allaient) bientôt commencer« . « On va à cette négociation à l’aveuglette, sans aucune perspective donnée par l’entreprise sur ce qu’elle veut négocier, quels métiers seront concernés, et on est évidemment très inquiets« , a commenté Franck Gaulin (CGT).
La négociation d’un projet de RCC est une « première » chez Carrefour, souligne la CFDT dans son bulletin interne. Issues de la dernière réforme du code du travail, les ruptures conventionnelles collectives permettent de supprimer des postes via des départs volontaires, sans justification économique. Elles nécessitent un accord signé par des syndicats représentant au moins 50% du personnel. « Quels seront les métiers et salariés concernés par cette RCC? », se demande la CFDT. « Très probablement » ceux des bijouteries, de certains espaces EPCS (électro, photo, ciné, son), de centres de gestion de paie régionaux et de cadres, avance le syndicat.
L’entreprise veut fixer le cadre dans lequel vont s’inscrire les transformations à venir dans les hypermarchés, comme la réduction des surfaces et la diminution du non-alimentaire, selon Michel Enguelz (FO). Il cite aussi la fin du processus d’automatisation des caisses aux stations-service d’essence. Dans la négociation, FO entend mettre l’accent sur les fins de carrière anticipées et voir ce qui est possible en matière de reclassement et de formation, bien que ce ne soit pas prévu dans le cadre légal des RCC.
La CFDT, qui sera « extrêmement vigilante » sur le contenu de l’accord et le nombre de salariés concernés, entend aussi veiller à la « garantie » du volontariat dans ce « cadre plus large et plus souple pour la direction ». « On ne veut pas ouvrir la boîte de Pandore », souligne M. Macé. Seule certitude, le géant de la distribution veut aller vite. « Ce sera une négociation éclair », dénonce M. Gaulin, quand la CFDT observe qu' »encore une fois » ce sera « à marche forcée ».
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