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Brexit : Londres prendra à sa charge les subventions de la PAC
Après le Brexit, l’État britannique prendra en charge pendant environ cinq ans le versement des subventions aux agriculteurs jusqu’ici payées par l’UE jusqu’à la mise en place d’un nouveau système national, a assuré jeudi le ministre de l’Agriculture.
Les agriculteurs britanniques reçoivent chaque année près de 3 milliards de livres (3,34 milliards d’euros) au titre de la politique agricole commune (PAC), selon les chiffres du NFU, le Syndicat National des Agriculteurs. Cette somme est répartie principalement en fonction de la surface des terres cultivées par chaque exploitant.
Le ministre Michael Gove a critiqué la PAC, jugeant son fonctionnement « injuste, inefficace et conduisant à des effets pervers », lors d’un discours à Oxford. Il a néanmoins garanti le maintien du versement de subventions par l’Etat britannique « pendant un certain nombre d’années », afin de « laisser le temps aux agriculteurs de changer de modèle économique, de les aider à faire les investissements nécessaires et de préparer l’avenir ».
Le Royaume-Uni ne recevra plus les aides de la PAC à partir de son retrait de l’Union Européenne, prévu en mars 2019. Londres souhaite établir une période de transition dont les termes doivent être négociés avec Bruxelles.
Le ministère de l’Agriculture a confirmé que les aides seront maintenues « pendant environ cinq ans » après le Brexit, soit jusqu’en 2024. Il s’est engagé à conserver le montant global des subventions, mais a prévu de revoir les modalités d’attribution. Il pourrait notamment plafonner le montant que peuvent recevoir les exploitants.
Michael Gove a annoncé que le futur système d’aide aux agriculteurs, actuellement échafaudé par son ministère, prendra mieux en compte les efforts pour préserver l’environnement, la biodiversité ou la qualité de l’eau. « Nous allons concevoir un nouveau programme, accessible à la quasi-totalité des exploitants et des propriétaires terriens qui souhaitent améliorer leur milieu naturel, fournir de nouveaux habitats à la faune ou préserver la flore sauvage », a-t-il affirmé.
Il a également indiqué que l’usage de technologies innovantes ou l’ouverture des fermes au public pourraient figurer parmi les critères de calcul des futures subventions.
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