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A Tarbes, les producteurs bio surfent sur la mode du « drive »
Surfant sur le succès des « drives », 13 producteurs ont lancé à Tarbes le premier « drive fermier » de France entièrement consacré à l’agriculture biologique, afin de promouvoir les circuits courts et faciliter l’accès aux produits bio.
Ce vendredi, cinq membres de l’association, vêtus de tabliers noirs estampillés « Drive fermier Bio 65 », sont présents au lycée horticole de Tarbes, pour accueillir les clients qui ont réservé sur internet. Sur une grande table, une vingtaine de paniers -remplis de poireaux, de salades, de fromages et de bouteilles de vin- attendent que leur propriétaire viennent les récupérer. Au total, ce sont plus de 120 produits bio « en direct de la ferme » qui devraient être disponibles chaque vendredi au même endroit, grâce au réseau mis en place depuis le début du mois par les créateurs du « drive fermier bio », des producteurs bio des Pyrénées-Orientales, des Hautes-Pyrénées et du Gers.
« J’aime pouvoir mettre un visage sur un nom et surtout savoir où ont poussé les légumes que j’achète« , explique Arnaud, jeune père de famille, ravi de ce contact direct avec les producteurs, au moment de récupérer son panier bio à la pause déjeuner. « Les mentalités évoluent, les gens se tournent de plus en plus vers des produits sains et bio« , ajoute-t-il en souriant. On trouve sur le site internet des fruits, mais aussi des légumes, de la viande, du vin, du safran bio et même des produits de beauté fabriqués à partir de lait d’ânesse. « Au lieu d’avoir chacun notre site, tout est mutualisé« , se réjouit Mathieu Cazabonne, jeune éleveur de porcs bio. « Le client n’a qu’un seul point de retrait au lieu de faire 10 kilomètres pour aller chercher son poulet et dix de plus pour récupérer ses légumes« , ajoute-t-il.
Un nouveau débouché pour le bio
Pour Jean-François Carrère, producteur d’huile de tournesol et de colza dans la région, le « drive » est « une approche complémentaire et moins contraignante qu’une Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne, ndlr). Chez nous, le client prend ce qu’il veut quand il veut et tout est bio! » alors que l’adhésion à une Amap implique un engagement d’achat régulier. Une liberté très appréciée par Nathalie, venue récupérer son panier avec sa fille de 11 ans. « Manger bio c’est important pour moi mais j’ai envie de pouvoir choisir ce que je veux acheter« , indique la jeune mère de famille.
Les producteurs ont pris l’initiative de créer le drive, avant de recevoir le soutien logistique de la chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées. « Les producteurs bio cherchaient un nouvel outil de commercialisation en vente directe« , explique Philippe Lanne, producteur de viande bovine et responsable de la section bio au sein de la chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées. « Et ça marche! » se réjouit-il. Maintenant, « notre objectif c’est de proposer 200 produits et d’arriver à cinquante commandes par semaine d’ici trois mois ». Le prix du panier moyen s’élève à « 34 euros contre 26 euros dans un magasin bio traditionnel« , souligne-t-il. Les producteurs reversent 15% du produit de leur vente à l’association des producteurs de Bigorre, qui finance la location de la salle de distribution, l’installation de la chambre froide, la publicité.. L’avantage est double pour les agriculteurs, qui trouvent dans ce « drive » un nouveau débouché « à peu de frais« , précise M. Cazabonne. « Ce mode de distribution est peu coûteux en personnel et la vente directe nous permet de maîtriser nos prix de vente« , précise-t-il.
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