Culture food Documentaire
“L’expérience biosphère : 120 jours dans le désert”, le documentaire qui vous fait aimer 2090
Disponible sur Arte, ce documentaire nous plonge dans une vision futuriste et optimiste de ce que pourrait être être, en 2090, notre quotidien au climat passablement déréglé. Pendant quatre mois, on suit l’ingénieur et co-réalisateur (avec Laurent Sardi) Corentin Chatelperron et l’écodesigneuse Caroline Pultz dans leur vie au sein d’un habitat low-tech en plein désert.
120 jours entre mai et août 2023 dans un désert mexicain, résumés en 54 minutes durant lesquelles Caroline et Corentin se filment à travers leurs moments d’émerveillement, de pur bonheur mais aussi de remise en question et d’inquiétude. Leur projet ? Tester grandeur nature tout un système d’habitat low-tech, conçu pendant deux ans dans leur atelier-labo de Concarneau en Bretagne (une préparation également disponible sur Arte en cinq épisodes). Une sorte de projection pour évaluer les conditions en réel, d’un futur climatique probable.
Mais elle ressemble à quoi cette biosphère ? Une grande tente blanche tout en longueur, avec à l’intérieur des plantes cultivées en bioponie (une culture hors-sol de végétaux dans une solution nutritive organique et biologique), un bassin de spiruline, des élevages d’insectes (grillons et mouches soldats noires), un rameur qui produit de l’électricité… Bref, des techniques très malignes qui fonctionnent plus en système D qu’en haute technologie.
À l’extérieur, Caroline et Corentin ont installé sur la plage des dessalinisateurs solaires pour récupérer de l’eau douce, mais aussi un four solaire. Niveau alimentation, Caroline et Corentin avaient l’équivalent de 1,58€ de céréales, de légumineuses et d’huile par jour et par personne, et cultivaient sur place des plantes et des insectes. On assiste notamment à la préparation de leur plat signature : la “pizza crotale” garnie de plantes et de parmesan, celui-ci se composant en l’occurrence d’un mélange de pois chiches fermentés et desséchés.
Très vite, le climat se dévoile comme une variable menaçante pour l’expérience. En effet, c’est grâce au soleil qu’ils peuvent tirer de l’eau douce, via les dessalinisateurs, et cuisiner avec le four solaire. L’eau faisant tourner la biosphère, cet enjeu prend une grande place dans l’expérience et dans la vie du couple, bien qu’ils soient partis avec une réserve de 200 litres pour débuter. Évidemment tout n’est pas parfait, et c’est là tout l’intérêt de cette expérience. L’imprévisible a permis non seulement aux deux protagonistes de comprendre les limites du projet et de réfléchir aux améliorations possibles, mais sur un plan plus personnel, de réussir à se donner une vision positive, agréable et réaliste d’un futur pas si lointain.
Corentin Chatelperron
Ce documentaire nous plonge aussi dans l’intimité du couple appuyé par un côté un peu amateur des images qui n’est pas particulièrement dérangeant mais dû au fait que l’équipe de tournage ne comptait en fait que “Caro et Coco”, les obligeant à prendre la caméra eux-mêmes un peu tous les jours. Entre journal de bord et journal intime, cette bouffée d’optimisme nous amène à imaginer un autre futur, possiblement agréable, dans un monde au climat complètement déréglé, au milieu des crotales, des coyotes, des lynx et autres voisins chaleureux !
“L’expérience biosphère : 120 jours dans le désert” (2023), un documentaire ARTE de Laurent Sardi à retrouver ici jusqu’en mai 2026
Partagez moi !
Vous pourriez aussi être intéressé par
Culture food La BnF Gourmande
Le Roti-cochon, un régal de lecture
Culture food SIAL 2024
La Biscuiterie de l’Abbaye, un engagement durable récompensé par le 1er prix RSE attribué par le SIAL
Culture food Livre