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Un abattoir partiellement détruit dans l’Ain, piste criminelle privilégiée
Un incendie a partiellement détruit un grand abattoir à Haut-Valromey (Ain) dans la nuit de jeudi à vendredi, sans faire de blessés, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie, qui privilégie « la piste criminelle ».
« Plusieurs départs de feu » ont été constatés sur le site du sinistre, où les bêtes ont été rapidement mises à l’abri. Ni revendication ni tags n’ont été relevés sur place », a-t-elle ajouté, confirmant une information de la radio Europe 1. « Il y a eu six départs de feu. La police a retrouvé six bidons d’accélérant, donc il est évident que c’est criminel. « On ne sait pas qui a besoin ou envie de voir un outil de travail de cette nature partir en flammes« , a déclaré sur place à AFP TV Christelle Gesler, fille du fondateur de l’abattoir sinistré, les Établissements Gesler. L’incendie s’est déclaré vers 01H00 et a touché 2.000 mètres carrés des 4.000 m2 de la société, « notamment l’entrepôt de salaison« , ainsi que « plusieurs véhicules » garés sur le site, ont indiqué les pompiers, qui ont dépêché 15 engins sur place. Le feu a été maîtrisé vers 05H00.
L’ensemble de l’abattoir, qui emploie 80 personnes, est inutilisable « en raison des fumées« , ont-ils ajouté. « Tout ce qui est abattoir pur et bouverie n’a pas été impacté. Par contre, la charcuterie est détruite à 100%, l’administratif pareil et, pour tout ce qui est salle de découpe, il y aura de gros gros travaux » de remise en état, a précisé Pierre Favre, un des dirigeants de l’entreprise, exprimant son « incompréhension » devant cet acte « gratuit« . La brigade de recherche de la gendarmerie de Belley (Ain) a été chargée de l’enquête.
L’incendie intervient alors que la tension est vive entre la filière viande et certains militants de la cause animale qui s’en prennent depuis quelques mois à des boucheries, à coup de tags radicaux ou de dégradations. Mercredi, l’association antispéciste 269 Libération Animale avait appelé à une « Nuit Debout devant les abattoirs » partout sur le territoire. Elle avait vu notamment sa manifestation interdite dans les Yvelines par le préfet. « Nous n’avons pas d’ennemis personnels, nous n’avons pas d’ennemis professionnels et nos concurrents ne sont pas des terroristes. Donc oui, effectivement dans le climat actuel, on peut tirer des conclusions. Elles sont peut-être hâtives et on verra bien ce que la police va conclure. En tout cas, tant que ça n’a pas été revendiqué, la seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’on a affaire à des lâches« , a conclu Mme Gesler.
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