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Souveraineté alimentaire: la France veut organiser une conférence européenne à la rentrée
Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a annoncé jeudi une conférence sur la souveraineté alimentaire « à l’échelle européenne », organisée à Paris lors de la rentrée prochaine.
« Ce que nous souhaitons, c’est la souveraineté alimentaire: est-ce qu’il y a des secteurs dans lesquels nous disons ça, on ne peut pas le déléguer à d’autres ? Nous allons lancer à la rentrée une grande conférence sur la souveraineté alimentaire pour savoir exactement ce que ça veut dire« , a déclaré le ministre sur le plateau de la chaîne Public Sénat. « Nous voulons travailler avec nos voisins européens, parce que la souveraineté alimentaire, elle ne peut pas se faire pays par pays (..) elle doit se faire à l’échelle européenne, et c’est à l’échelle européenne que nous regarderons comment nous pouvons avancer« , a ajouté le ministre. Cette conférence « sera organisée à Paris à l’automne avec des ministres européens, les représentants des organisations agricoles françaises et européennes, les représentants des ONG et de la société civile« , a-t-on précisé au ministère.
« On a encore besoin d’échanges, la France ne sera jamais indépendante dans toutes les productions« , a précisé le ministre, faisant un distinguo entre indépendance et souveraineté alimentaire. « Aujourd’hui, nous pouvons nourrir l’ensemble des Français , mais pas qu’avec des produits français« , a souligne M. Guillaume, qui souhaite déterminer, à travers cette conférence, « quelles sont les priorités sur lesquelles la France doit être totalement souveraine« . Il a évoqué les protéines végétales, notamment utilisées pour nourrir le bétail, rappelant l’engagement du président Emmanuel Macron de mettre en place un nouveau plan protéines, pour permettre l’autonomie en matière d’aliment du bétail. Le ministre a évoqué le 11 juin une présentation de ce plan en septembre-octobre prochains, ce qui coïnciderait avec cette conférence européenne. La France produit actuellement 55% de ses besoins en protéines végétales pour l’alimentation du bétail, qui nécessite encore l’importation de soja OGM des Etats-Unis ou du Brésil, où il est pointé du doigt pour son rôle dans la déforestation. Ailleurs en Europe, selon les acteurs du secteur, c’est presque deux fois pire, puisqu’on ne produit que 30% des protéines destinées aux animaux d’élevage.
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