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L’accaparement des terres agricoles
Le phénomène d’accaparement des terres, ou « land grabbing », n’est pas nouveau. Des investisseurs, issus de pays dépendants des importations alimentaires et cherchant à sécuriser leur production alimentaire nationale, prennent le contrôle sur des terres agricoles dans d’autres pays. Les sociétés multinationales, les agriculteurs, l’agro-industrie ou les institutions financières figurent parmi ces investisseurs internationaux. Les États du Golfe, de Chine, de Libye, d’Inde et de Corée du Sud font partie des principaux acheteurs aux côtés des Occidentaux, dont l’Europe. Les deux tiers des transactions portent sur des terres situées en Afrique sub-saharienne. Le principal argument mis en avant par ses promoteurs, est celui de l’efficacité économique et des avantages liés à l’investissement étranger : introduction de nouvelles technologies, création d’emplois, retombées économiques positives. Pour ses détracteurs, ce tableau occulte le fait qu’il repose sur l’expropriation, des agriculteurs en place (dans des contextes de flous juridiques concernant l’accès à la terre). Il ouvre aussi le risque à une agriculture « extractive », qui chercherait à exploiter la terre jusqu’à « épuisement » avant de se retirer vers d’autres horizons. Alors, qu’en est-il réellement ?
Pour en parler : François COLLART DUTILLEUL, professeur agrégé à la Faculté de droit de l’Université de Nantes, dirige, depuis 2009, le programme « Lascaux », programme de recherche en droit sur les questions internationales agroalimentaires. Il est par ailleurs membre de nombreuses associations professionnelles et sociétés savantes françaises, européennes et internationales.
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