La science se cherche Santé

Radio Saumon …

24.11.16

Le saumon frais issu de filières conventionnelles, qu’il vienne de Norvège ou d’Irlande, est moins contaminé qu’avant, mais le bio l’est davantage, selon une étude de 60 Millions de consommateurs qui paraît ce matin.

Pour les saumons dits conventionnels (c’est-à-dire non-bio), « ça s’est nettement amélioré par rapport à il y a quelques années« , indique Patricia Chairopoulos, journaliste auteure de l’enquête, jointe au téléphone par l’AFP. Ces poissons « s’en sortent bien, on n’a pas relevé de métaux, de PCB, de pesticides, aucun résidus de médicaments vétérinaires« , note la journaliste. En revanche, « sur les dix pavés frais qu’on a analysés, les plus mal classés en termes de pollution sont les pavés bio« , indique Patricia Chairopoulos.

Sur dix saumons frais vendus en France et testés par le magazine, seuls les quatre saumons bio présentent des traces de contamination de métaux et/ou dioxines, PCB et pesticides. Néanmoins, aucun des poissons testé ne présentait de teneur de ces polluants qui « excédait les limites maximales règlementaires« , et tous étaient donc sans danger pour la santé. « On ne va pas dire que le saumon est un poison et qu’il ne faut plus en manger, loin de nous cette idée« , déclare Mme Chairopoulous. « Ca peut appeler les industriels à être peut-être plus vigilants sur la nature et la propreté de l’alimentation qu’ils donnent à leurs saumons« , ajoute-t-elle toutefois.

Selon les experts interrogés par le magazine, ce n’est en effet pas l’environnement qui est en cause, mais l’alimentation des poissons d’élevage. Dans les deux cas, les saumons sont alimentés majoritairement avec des rations végétales, mais aussi une part de farine de poisson, pour cet animal carnivore, plus importante en bio. La part végétale des saumons bio est « sans aucun doute biologique, la partie animale, comme c’est du poisson sauvage, ça ne se contrôle pas« , souligne Mme Chairopoulos.

Pour le saumon lui-même, il est « plus intéressant » d’un point de vue nutritionnel d’avoir une partie animale, « pour nous en tant que consommateur, c’est pas flagrant« , relève-t-elle. « Ce qui ressort, c’est un satisfecit sur l’organisation de la filière du saumon », se félicite de son côté Pierre Commere, de l’Adepale (Association des entreprises de produits alimentaires élaborés). Pour lui, « les valeurs nutritionnelles du saumon conventionnel sont soulignées » et pour le saumon dans son ensemble, « on est vraiment très, très en dessous des seuils » admis par le législateur. « Pour le mercure, on est dix fois en-dessous des seuils, que ce soit pour le saumon conventionnel ou le saumon bio« , souligne-t-il.

Delpeyrat, l’un des principaux fabricants de saumon fumé en France, avait indiqué en février 2016 que deux millions de consommateurs avaient arrêté d’acheter ce produit depuis la crise provoquée en 2013 par un reportage télévisé très critique sur les conditions d’élevage du poisson.

Malheureusement, cette étude ne dit rien sur les organismes de certification ni sur les étiquettes nutritionnelles, le bio européen n’étant pas le bio certifié AB, à quand une information fiable et pas forcément anxiogène au moment de l’acte d’achat?

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